L’aventure de la création de mon site internet a été une exploration complexe de questions existentielles et de choix personnels. Optant pour l’hébergement chez Infomaniak et utilisant WordPress, j’ai décidé d’embrasser la diversité artistique totale, incluant peintures, illustrations, linogravures et photos. La révélation de mon handicap invisible occupe une place significative, à l’impact indéniable sur ma vie et ma créativité. Préférant un blog sans contraintes aux réseaux sociaux, je partage mon travail spontanément. En tant qu’artiste au foyer, je refuse, pour l’instant et pour me préserver d’un débordement d’anxiété, tout statut professionnel actuel, priorisant la liberté créative et la gestion de ma vie quotidienne.
Si vous lisez ces lignes, c’est que j’ai enfin pris le temps de créer mon site internet. Les nœuds et les freins ont été nombreux dans mon cerveau. J’avais déjà pris il y a plus d’un an maintenant, un nom de domaine et un hébergement web concurrent à mon hébergeur actuel. Je n’étais pas prêt. Il est resté à l’état de site fantôme. Les questions suivantes ne trouvaient pas de réponses : Quel service web choisir ? Qu’y mets-je ? Que mes peintures ? Une majeure partie de mon travail créatif tout style confondu ? Dois-je parler de mon handicap ? Si oui, sous quel angle ? Est-ce que j’y intègre un page « blog » au risque de me sentir oppressé rien qu’à l’idée de devoir poster ? Prendre ou pas un statut professionnel ? Si oui, autoentrepreneur ou artiste indépendant ?
Et j’ai fini par répondre à ces questions existentielles. Si, si, existentielles.
Vous vous en carrerez certainement le popotin, mais j’ai choisi un hébergement web chez Infomaniak. Pour avoir déjà utilisé leurs services sur une activité professionnelle, j’en ai toujours été satisfait. Pourquoi donc s’obstiner à aller voir ailleurs si l’herbe est plus verte ? Je tiens à préciser que ce n’est nullement un placement de produit. Mentionner cette plateforme ne m’offre aucun avantage.
Je rêverais de savoir coder, mais les html, css et autres langages informatiques resteront du mandarin pour ma petite cervelle. J’utilise donc, pour me simplfier la tâche, WordPress pour la construction du site ici présent.
Ça pourrait être la devise de toute ma vie. Impossible de vous présentez uniquement mes peintures. Elles ne reflètent pas, à elles seules, mon univers artistique. Raison pour laquelle mes illustrations, mes linogravures (même si je n’en fais actuellement plus) et mes photos sont présentes ici.
J’ai travaillé sur moi pour me considérer comme artiste, ce n’est pas maintenant que je vais me cantonner à un seul style. L’imperfection y a sa place : j’y mets TOUT, le moins bon comme ce que je considère le plus abouti. À présenter mon travail à des gens dans la vraie vie, j’en ai récemment conclu que les goûts et les couleurs sont légions. On ne peut faire l’unanimité. Donc partant de ce simple constat, quoi de plus normal que d’intégrer sur ce site certaines œuvres qui ne me plaisent pas/plus forcément, mais qui pourraient en enthousiasmer d’autres. L’existence n’étant pas faite que de perfection, laissons place à l’imperfection.
Voilà, la messe est dite.
Sinon j’ai un handicap non visible. Un trouble de l’humeur diagnostiqué tardivement en 2017, alors que j’avais… attends, je compte sur mes doigts… heu 40 ans. Bam, cerise sur le gâteau de la crise de la quarantaine. Je rédigerai très certainement un article sur le sujet. Rien ne sert de m’étaler ici, j’esquisse dans un premier temps, le thème dans la page « À propos ». Il me semblait tout de même important de le préciser. Principalement pour démystifier ce statut qui fait grincer des dents les grincheux. Car non, il ne suffit pas d’être invalide physiquement pour prétendre à une reconnaissance de statut d’handicapé. Et aussi parce que ce trouble influence mon quotidien depuis de nombreuses années avant même l’annonce du diagnostic. Il a juste permis la compréhension de mes yoyos émotionnelles, psychologiques et professionnels. Et il est indéniable que cette particularité a influencé mon travail artistique, tantôt pour m’y réfugier, souvent pour m’apaiser.
Pour avoir essayer plusieurs fois les réseaux sociaux, m’y être inscrit, puis désinscrit, nouvelle tentative quelques mois plus tard, et terminer par une nouvelle désinscription, j’ai fini par comprendre qu’ils n’étaient pas fait pour moi. La publicité à outrance y est insupportable, la tentation d’y rester scotché trop forte, la comparaison aux autres, source de souffrance. Même si j’ai fait la concession d’utiliser les outils numériques fermés de la marque à la pomme, je ne veux pas en faire une seconde pour les réseaux sociaux. À défaut donc, j’opte pour la tenue d’un blog et y présente aléatoirement mon travail, mes humeurs ou… rien. Je ne veux pas être dans l’obligation de poster au risque de voir mon audience baisser. Quand bien même les algorythmes de google s’en chargent malgé moi. Ce médium peut sembler un tantinet désuet pour l’époque, mais que voulez-vous ? Ses principaux avantages seront pour vous sa simplicité d’accès, sans inscription, l’absence de récoltes de données personnelles et d’être vierge de publicité.
Que les choses soient claires et limpides. Je suis un artiste (même si le terme sonne toujours étrange à mes oreilles), mais je réfute tout statut professionnel actuellement. Je me revendique « artiste au foyer ». Cette expression résume parfaitement ma situation. Ma priorité, source parfois de frustration, est de m’occuper de ma petite tribu : ménage, lessives, repas à préparer, et tout l’bazar. Pour la créativité, c’est du temps volé, entre deux tâches ménagères ou des fois la nuit, mais mon organisme me le fait payer cher par la suite. C’est pourquoi je ne vends, pour l’instant pas mes œuvres. J’attends de voir où la vie me mène et de saisir les opportunités qui se présenteraient. Et je ne répondrais pas non plus favorablement aux commandes. Premièrement parce que je n’ai déjà pas suffisamment de temps pour mener à bien mes propres projets, deuxièmement parce que je ne crée pas pour vous, mais pour moi. Pour finir, comme je n’ai pas de statut et que tout travail mérite salaire, ce serait du travail au noir. Ce que je ne cautionne pas, par simple respect vis-à-vis de mes confrères·sœurs déclaré·e·s.
La charge mentale imposée par un statut professionnel et officiel d’artiste me fait dresser l’épiderme dorsal. Mes fondations personnelles sont trop fragiles actuellement pour oser franchir le pas. L’objectif reste cependant à atteindre dans un futur plus ou moins proche.
Ouééééé, premier article du blog, « champagne », comme dirait Higelin !
Caresses et bécots à l’œil (conclusion fortement inspirée du modeste, génial et parfois controversé, Daniel Mermet)
P.S : Toutes mes illustrations, y compris celle figurant en haut de cet article, se trouvent dans la rubrique « Illustrations« … Qu’on se le dise !